Vous avez été contacté par téléphone par un spécialiste de la rénovation énergétique ? Une entreprise mandataire souhaite que vous lui communiquiez votre numéro fiscal afin de constituer un dossier de demande d’aides financières pour les travaux ? Méfiance ! Il s’agit probablement d’arnaques.
D’après le gouvernement, les fraudes à la rénovation concernent entre 1 % à 2 % des demandes d’aides aux travaux. Un chiffre relativement bas, mais encore trop haut. Sans compter que le nombre d’escrocs risque de s'accroître l’année prochaine, attiré par l’appât du gain. Rappelons en effet que l’enveloppe MaPrimeRénov’ va être augmentée de 1,6 milliard d’euros en 2024. De quoi aiguiser l’appétit des vautours ! Ces escroqueries lèsent le propriétaire soucieux d’améliorer son étiquette énergétique et coûtent cher à l’État. Face à ce fléau, le gouvernement ne compte pas rester les bras croisés.
En 2024, les contrôles seront renforcés, avec un nombre d’effectifs doublé à la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF). Cinquante agents traqueront les arnaqueurs, en ciblant davantage les mandataires financiers, ces intermédiaires spécialisés dans l’obtention des aides à la rénovation qui, lorsqu’ils sont mal intentionnés, vous dépouille au lieu de vous aider à faire baisser la facture finale. Le gouvernement prévoit également de lancer une campagne de prévention à l’attention des propriétaires pour les inciter à adopter de bons réflexes parmi lesquels celui de toujours demander plusieurs devis.