LE PAVILLON situé en zone périurbaine est un modèle qui date de la fin des années 1970.
Après deux décennies d’après-guerre où les autorités avaient privilégié l’habitat collectif, des lotissements se construisent en périphérie des agglomérations sur le modèle américain : une maison, un jardin autour.
C’est différent des modèles anglais et allemand avec leurs maisons mitoyennes. Et le succès est fulgurant, en particulier auprès des classes moyennes et populaires.
En 2020, 62 % des ménages étaient propriétaires de leur résidence principale, et ils vivaient à 79 % dans une maison. Mais ce modèle est critiqué : un monde urbain qui grignote la campagne, complètement tourné vers la voiture et d’être un non-sens urbanistique avec ses zones dédiées (pavillonnaires, d’activités et commerciales).
Des séparations sociales sont apparues au fil du temps : aux classes supérieures les zones les plus anciennes, bien insérées dans la ville, aux classes populaires les zones très excentrées où les prix sont plus abordables. D’où un sentiment d’exclusion qui, au vu du marché actuel et des prix de l’énergie, n’est pas près de s’arranger.
LE PAVILLONNAIRE français se heurte en plus aujourd’hui aux impératifs de transition écologique, entre réduction des trajets en voiture et objectif de zéro artificialisation nette des sols d’ici à 2050. Les clés pour réinventer ce modèle passent par la densification de ces zones et leur meilleure intégration dans le tissu urbain, pour en faire des lieux de vie et plus uniquement dortoirs. Des solutions existent, reste à les inventer et à les mettre en pratique.